Kikou les zindiens

La musique des tamtams parvint jusqu'aux fines oreilles de Jacky qui releva alors brusquement la tête, se sortant de ses douces rêveries érotiques. Ah la p'tite Clochette ! Quelle coquine cette blondasse. Légèrement frustré, le rusé se massa avec agacement la nuque, puis s'extirpa de ses draps, non sans remarquer qu'il avait du pleuvoir dans son pieu dans la nuit. Saleté de bateau, cette grosse barque n'était même pas correctement isolé, à quoi bon être le capitaine et se taper les responsabilités si on pouvait même pas avoir droit à un minimum de confort ? Le pirate fronça les sourcils, puis entreprit de sortir de sa cabine.

En atteignant le pont, il passa devant ses bons compagnons ronflant et cuvant joyeusement dans les bras de Morphée. Enfin vu l'état des couchages, Morphée était un peu sur la paille en ce moment. Bref, l'instinct animal du délicieux pirate le conduit jusqu'au campement Indien, d'où venait la cause de son trouble. Enculés d'indiens. Connards de peaux rouges. Un reniflement dédaigneux dégagea les narines bien remplies du capitaine de la Perle. Aucune pudeur ces cons d'échangistes à danser à poil autour du feu. A la vue de toutes ces saucisses à l'air, ces nibars bien pendants, et ces moules qui n'avaient pas vu la mer depuis longtemps, Jacky se sentit comme anormal avec sa robe de chambre sur le dos. Bon, nique le président, il s'en branlait après tout.

Il s'approcha alors du chef du campement et lui tapota l'épaule :

"Hého p'tite teub, tes orgies tu pourrais les faire dans le silence, ok ? Y'en qui dorment !"

La dite "p'tite bite" se retourna alors, et le terme semla d'un coup perdre toute sa mince signification. Les yeux de Jacky se focalisèrent soudain sur les deux puissants obus qui lui firent "coucou" et resta bouche-bée. Bah merde alors.

Nous étions à la sixième lune de printemps de l'équinoxe d'été. Le campement était en ébullition, en accord avec les passions sauvages de la nature. C'était la période de l'année solaire du faon, et les anciens du village attendaient avec impatience chaque lune nouvelle pour voir celles de la jeunesse se trémousser autour du feu de joie.
Pocahontas avait passé la journée sur son canoë taillé dans un tronc de chêne par ses amis castors. Elle avait parcouru la rivière en chantant et des saumons sauvages lui étaient sauté à la gueule avant qu'un arc-en-ciel n'apparaisse sur son sillage. Elle s'était toujours sentie spéciale. Après quoi, en fin d'après-midi, juste avant l'heure des danses quotidiennes autour du feu, Pocahontas s'était rendue auprès de Grand-Mère Feuillage qui animait toujours le club sado-maso de l'île en fouettant, de ses branches de saule revigorantes, tout les petits culs qui passaient devant sa souche.
Comme à son habitude, Pacohontas s'agenouilla devant la gueule de sa Grand-mère encastrée dans un tronc et lui demanda le chemin qu'elle devait suivre. Le tronc lui répondit sagement qu'il faut toujours suivre ses eins(tinct). Mais Pocahontas comprit qu'il faut toujours suivre ses bzèzes. Elle remercia chaleureusement la vieille femme et lui promis de revenir la voir. En attendant, elle devait retourner au campement où aller se dérouler une cérémonie en l'honneur du dieu Loup. Elle se mit à courir, car Pocahontas aimait courir entre les arbres c'était sexy.
La soirée se déroula à merveille. Il y avait avait assez de champignons sauvages des bois et d'extrait d'herbes des grottes pour faire planer tous le village. Tous le monde dansait comme des tarés autour du feu, c'était la grosse rapta mon frère. Tous criaient chantaient hurlaient.

Soudain, alors Poca reprenait tranquillement son souffle après une impro de danse de la pluie feat Patchou, l'indien nomade, elle sentit une main poisseuse tapoter son épaule indienne.

"Hého p'tite teub, tes orgies tu pourrais les faire dans le silence, ok ? Y'en qui dorment !"

Pocahontas sourit à l'étranger malgré son ton légèrement insultant. C'était une fille de la plaine et elle avait appris à être douce comme le cours de l'eau de la rivière les soirs d'hiver.

" Je m'appelle petite dévergondée. Petite bite est là-bas." dit-elle en montrant du doigts un indien ayant des ressemblances avec Vincent Mcdoom et qui portait des extensions en poils de couilles de loup.

Soudain, un énorme pied vert kaky et rapeux se posa sur le sol et le fit trembler. Un troll apparetta dans le campement des indiens et marcha sur le foyer, détruisant le feu sacré. Les indiens commencèrent à paniquer, mais trop défoncer pour réagir, certains se mettaient à se prendre pour des sucres et à sauter dans des tasses de cafés imaginaires.

" Faites quelque chose ! " hurla-t-elle au Pirate après avoir aboyer comme un loup (c'était le signe chez les indiens d'une grande panique) et se mit à faire la danse du danger même si ses tétés lui faisaient mal à force de sautiller partout.

Les jumeaux indiens me fixèrent non sans une certaine invitation. C'était sûr. Jacky y savait bien parler l'peau rouge, et dans ces deux tétons fièrement dirigés vers lui, il y déchiffrait de l'affection. Une voix coupa court à leur petit rencart. Toz, c'était qui la hyène qui venait foutre en l'air son plan ? Relevant avec regret les yeux vers son interlocutrice, il constata avec surprise que cette voix appartenait à la maîtresses des deux bzèzes rebelles ! Le monde était vraiment petit ! Une moue de perché rendit la bouille de Jacky encore plus conne qu'à l'habitude. Un peu comme quand on lui parlait de formules de politesses, art de vivre et autres conneries du même jargon ! Tss. Tous des abusateurs.

Le regard de Jacky suivit le doigt de Petite Dévergondée qui lui présenta Petite Bite. Ils avaient quand même de sacrés intitulés les ploucs. Un instant, Jack voulut se présenter à son tour, mais un emmerdeur vint se mêler encore une fois que son plan. Putain mais qu'est-ce qu'ils avaient tous à le faire chier pendant qu'il essayait de pécho ? A ce rythme, il risquait pas de beaucoup copuler ce soir. Levant les yeux au ciel, Jacky soupira davantage lorsque la farouche tepu lui perça un tympan pour lui hurler de faire quelque chose.

Peu motivé, il lança un regard plein d'espoir à la recherche d'un bouffon qui passerait par l et pourrait jouer au héros à sa place. Mais entre celui qui se prenait pour un sucre et voulait qu'on le touille, et l'autre qui voyait des éléphants roses géants danser la polka, il était pas sauvé. Se grattant les joyaux un coup, il resta une poignée de secondes un peu con devant la danse de Petite Dévergondée. Oh les blaireaux.

"Bon beh j'ai plus qu'à dégainer mon épée et déverser ma puissance magique ! Nous pourrons peut-être entamer notre chevauchée céleste ensuite..."

Sa main se posa sur sa ceinture. Nouveau soupir. Putain mais qu'est-ce qu'il foutait là ce connard de troll ? Il pouvait pas rester dans sa contrée magique à traumatiser des sorciers ? Laissant de côté ses considérations négatives pour pas brouiller les ondes qui devaient lui portaient chance, il s'empara de sa puissante épée et s'élança vers le troll monstrueux, hurlant, chantant, sautillant vers l'hideuse créature pour le castrer une bonne fois pour toutes ! Alors, sur un fond de musique empli de suspense, avec plus d'élégance qu'une cabri, se lançant en l'air comme un petit poney vert paillette, Jacky tomba nez à nez avec Shrek. Et un coup de sabre, et deux, et trois, et un coup dans les couilles, et un autre dans son tarin de feuj et une balayette, et un coup de tête et hop, hors d'état de nuire le grand père ! Le... Grand-père ? Bah qu'est-ce qu'il branlait là le fossile ? Jacky réalisa petit à petit qu'il ne s'agissait pas d'un troll, mais tout simplement d'un indien. D'ailleurs, c'était pas non plus le bon sabre qu'il avait entre les mains... Réalisant peu à peu, Jacky rangea soigneusement son bien, puis se gratta la nuque en regardant le vieux par terre. Putain mais ils avaient fait des encens de plantes hallucinogènes ou quoi ?

Comme si de rien n'était, le pirate revint vers la folle qui sautillait en torturant les jumeaux.

"Humpf, voilà le danger est neutralisé Zaya. On en était où?"

Beh ouais c'est quand qu'on faisait un Wonderlan Pie putain ?!